Le pénis est composé de 2 parties : les corps caverneux et le corps spongieux. Les corps caverneux sont les tissus qui permettent l’érection. Le corps spongieux contient le canal de l’urètre et se termine par le gland. Ces corps érectiles sont enveloppés dans une gaine fibreuse et par la peau.
Figure 1. Anatomie de la verge
Les examens que vous a fait pratiquer votre médecin sont en faveur d’une tumeur maligne de l’extrémité du pénis. La taille de la tumeur et sa localisation permettent d’envisager de conserver la partie du pénis qui n’est pas atteinte par la tumeur.
Une amputation partielle est nécessaire pour éviter une progression locale de la maladie qui entraînerait des troubles urinaires (par une obstruction du canal de l’urètre), des manifestations douloureuses, des saignements, le risque d’une surinfection et à terme une évolution régionale de la maladie (atteinte des ganglions de l’aine ou du bassin).
Selon les cas, une intervention complémentaire portant sur les ganglions de l’aine peut vous être proposée.
L’intervention se déroule sous rachi anesthésie ou anesthésie générale. Elle est immédiatement précédée de l’administration d’antibiotiques en raison d’une surinfection fréquente de la tumeur.
Le geste chirurgical consiste à enlever la partie du pénis atteinte par la tumeur. La longueur de pénis restante sera suffisante pour uriner en position debout en dirigeant le jet.
Le méat urétral (extrémité du pénis par où sort l’urine) est rétabli en suturant le canal de l’urètre à la peau de l’extrémité restante du pénis. Dans certains cas particuliers, le gland peut être conservé mais en général, il est nécessaire de le retirer. Une sonde urinaire peut être laissée en place quelques jours afin de faciliter la cicatrisation.
Le suivi après l’intervention répond à plusieurs objectifs : surveiller l’absence de récidive tumorale et évaluer la façon dont vous urinez ainsi que la fonction sexuelle.