L’augmentation de volume de la prostate, adénome prostatique ou hypertrophie bénigne prostatique (HBP) est une pathologie de la partie centrale de la prostate.
Elle peut avoir comme conséquence l’apparition progressive d’une gêne à l’évacuation de la vessie ou des envies fréquentes d’uriner et d’autres complications (lithiase, hématurie, rétention d’urines…). Une intervention chirurgicale est indiquée lorsque le traitement médical n’est plus efficace et dans le cas de complications.
L’intervention qui vous est proposée s’appelle une résection – vaporisation de la prostate. Elle n’enlève pas toute la prostate, mais seulement la partie centrale responsable de l’obstruction.
Cette opération se déroule sous anesthésie générale ou loco-régionale.
Elle consiste à introduire un appareil (endoscope) par l’urètre jusqu’à la prostate. Une fibre laser de moins de 2mm de diamètre, dirigée au travers du cystoscope, permet de détruire le tissu prostatique à travers le canal de l’urètre en le vaporisant, ce qui élargit le canal urinaire.
La vaporisation laser dure entre 20 et 120 minutes en fonction du volume de votre prostate et une sonde urétrale est habituellement laissée en place jusqu’au lendemain.
La sortie de l’établissement a lieu après retrait de la sonde urinaire et reprise de mictions aisées. L’hospitalisation peut être prolongée si votre urologue le juge nécessaire. Pendant les semaines suivantes, vous observez une amélioration avec un jet de meilleure qualité. Vous pouvez ressentir une gène en urinant, sous forme de brûlures dans le canal de l’urètre ou encore d’envies très pressantes d’uriner avec parfois quelques fuites d’urine. Des urines rosées ou rouges, voire des dépôts, sont parfois observés jusqu’à 1 mois après l’opération.
En principe, l’opération n’entraîne pas d’incontinence urinaire, une fois la cicatrisation terminée. Quelques fuites d’urine en faible quantité peuvent être rarement observées en post-opératoire. Cela peut justifier le recours à un traitement médicamenteux.
Il n’est généralement pas observé de troubles de l’érection, mais l’éjaculation est le plus souvent modifiée. Si vous aviez encore un désir de paternité, il faudrait en informer l’urologue avant d’envisager l’opération.
La consultation post-opératoire par votre urologue permet d’évaluer l’amélioration obtenue, habituellement progressive et pouvant se poursuivre jusqu’à 3 voire 12 mois après l’intervention.