Le sphincter artificiel est la méthode de choix lorsque les fuites urinaires dépassent 300 à 500 ml/24 heures. En dehors des incontinences chirurgicales post-opératoires, il y a d’autres indications plus rares, chez la femme, en cas de maladie neurologique ou de malformation congénitale.
Le sphincter se compose de trois parties :
- Une manchette gonflable autour de l’urètre, pour stopper totalement l’urine par compression circulaire
- Une pompe qui entraîne l’ouverture de la manchette pour vider la vessie en temps voulu.
- Une poire de commande qui permet de chasser le liquide de la manchette vers le ballon. Cette pompe est placée dans le scrotum, devant un des testicules très en avant et en bas pour être facilement accessible à la manipulation.
Au repos, la manchette est remplie et écrase l’urèthre, empêchant les fuites d’urine.
Lorsque le patient veut vider sa vessie, il bloque la pompe avec une main et appuie 2 ou 3 fois sur la partie inférieure de la poire de commande avec le pouce et l’index de l’autre main.
Le liquide est chassé vers le ballon réservoir placé latéralement en arrière du pubis, la compression autour de l’urèthre est levée et le patient peut uriner.
Au bout de 2 ou 3 minutes, le liquide revient automatiquement dans la manchette pour écraser l’urèthre.
Pour mettre en place le sphincter, le chirurgien pratique 2 incisions de quelques centimètres : une au niveau du périnée en arrière des bourses ou entre la verge et le scrotum suivant la technique utilisée, et l’autre au niveau d’un pli inguinal, au-dessus du pubis. Le système est laissé désactivé.
Au bout de 3 à 5 semaines, le sphincter est activé par votre chirurgien en hospitalisation de jour ou en consultation. La mise en fonctionnement est réalisée en appuyant fortement sur la pompe qui était bloquée. Le sphincter devient fonctionnel, la manchette est gonflée et vous apprenez à le manipuler pour aller uriner.